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Commerce extérieur de la Turquie au 1er semestre 2019 : contraction du déficit commercial de 63,6%, à 14,8 Mds USD

Au 1er semestre 2019, les importations turques ont reculé de 19,8% et les exportations ont progressé de 1,9% en glissement annuel, menant à une contraction du déficit commercial de 63,6%, à 14,8 Mds USD. L’Union européenne (à 28) est confirmée dans son rôle de premier partenaire commercial, quoiqu’affichant des échanges en recul. L’Allemagne demeure le premier client de la Turquie et la Russie confirme sa nouvelle position de premier fournisseur du pays, acquise en 2018. Les exportations demeurent dominées par les véhicules et les équipements mécaniques, ces derniers constituant également une part majeure des importations aux côtés des hydrocarbures. La nouvelle importance du poste « fonte, fer et acier » est confirmée au 1er semestre 2019, tant à l’importation qu’à l’exportation (troisième poste).

 

  1. Les échanges commerciaux de la Turquie se contractent de 11,1% au 1er semestre 2019

 

Les échanges commerciaux de biens de la Turquie se sont établis à 182 Mds USD au 1er semestre 2019, en baisse de 11,1% par rapport à la même période en 2018, où ils s’étaient élevés à 205 Mds USD. Les exportations se sont élevées à 84 Mds USD, en hausse de 1,9% par rapport au 1er semestre 2018. Les importations ont reculé à 99 Mds USD au 1er semestre 2019, baissant de 19,8% par rapport au 1er semestre 2018. Le déficit commercial turc confirme sa contraction (-26,8% en 2018) et atteint 14,8 Mds USD contre 40,8 Mds USD un an plus tôt. Le taux de couverture, qui s’élevait à 67,1% en 2017 et 75,3% en 2018, s’établit désormais à 84,9%.

 

  1. Répartition géographique : l’UE 28, premier partenaire commercial, voit son commerce bilatéral se contracter

 

L’Union européenne (à 28) est le premier partenaire commercial de la Turquie mais affiche toutefois un commerce bilatéral en baisse au 1er semestre 2019, pour la première fois depuis plusieurs années et principalement du fait de la forte contraction des importations turques (-27,1%). La Turquie a ainsi exporté pour 41,4 Mds USD au 1er semestre 2019 à destination de l’UE (soit 49,4% des exportations turques, contre 84 Mds USD et 50% en 2018) et importé pour 33,5 Mds USD (soit 34% des importations turques, contre 81 Mds USD et 36,2% en 2018).

 

Les poids des principaux clients de la Turquie (Allemagne et Royaume-Uni, qui absorbent respectivement 7,7 Mds USD et 5 Mds USD) est en léger recul au 1er semestre 2019, tandis que ceux de l’Espagne, de la France ou encore des Pays-Bas sont en hausse, représentant respectivement 4 Mds USD, 3,9 Mds USD et 2,5 Mds USD. La France absorbe 4,6% des exportations turques, soit le même niveau que l’Espagne et les Etats-Unis ; sa part était de 4,3% en 2018. Parmi les dix premiers clients de la Turquie au 1er semestre 2019, les progressions les plus notoires sont enregistrées par l’Irak (+5,9% en glissement annuel, à 4,1 Mds USD) et Israël (+6,4% en glissement annuel, à 2,1 Mds USD).

 

Le classement des principaux fournisseurs de la Turquie confirme le changement observé en 2018, à savoir le passage de la Russie devant la Chine en tant que principal fournisseur. L’Allemagne demeure troisième. Parmi ces pays, la Russie affiche la meilleure résilience, voyant ses exportations vers la Turquie reculer de 7,7% (à 10,5 Mds USD) contre -26,8% pour la Chine (à 8,6 Mds USD) et -24,6% pour l’Allemagne (à 8,4 Mds USD).

 

Avec 3 Mds USD, la France est le 7ème fournisseur de la Turquie (elle était 8ème sur l’année 2018 mais 6ème au 1er semestre 2018), derrière l’Italie (4,1 Mds USD) et l’Inde (3,3 Mds USD) - cette dernière étant encore derrière la France au 1er semestre 2018 -, et devant la Corée du Sud (2,9 Mds USD) et l’Iran (2,7 Mds USD). La part de marché français poursuit le recul enregistré ces dernières années (3,6% en 2017, 3,3% en 2018) pour atteindre 3,1% au 1er semestre 2019.

 

Tous les principaux fournisseurs de la Turquie voient leurs exportations reculer au 1er semestre 2019, avec des évolutions très variables : relativement limitée comme la Russie (-7,7%, à 10,5 Mds USD), intermédiaires comme l’Allemagne (-24,6%, à 8,4 Mds USD) ou massives comme le Royaume-Uni (-49%, à 2,5 Mds USD). La France accuse elle aussi un recul majeur (-31,7%) et voit ses exportations atteindre 3 Mds USD.

 

  1. Répartition sectorielle : les exportations demeurent dominées par l’industrie automobile, tandis que les hydrocarbures sont le seul poste en hausse à l’importation

 

Comme en 2018, les exportations sont dominées par les postes « véhicules » (-5,5% en en glissement annuel, à 13 Mds USD) et « machines, appareils et engins mécaniques » (+3,5% en en glissement annuel, à 8 Mds USD). Parmi les postes d’exportations plus secondaires, les « perles fines ou de culture, pierres gemmes ou similaires, métaux précieux » (+13,6% en en glissement annuel, à 3,4 Mds USD) et « combustibles minéraux, huiles minérales et produits de leur distillation » (+85,9% en en glissement annuel, à 3,4 Mds USD), tous deux en forte contraction au 1er semestre 2018, affichent les progressions les plus notoires du fait d’un effet de base favorable. Le poste « fonte, fer et acier » est conforté en tant que troisième poste d’exportations, avec une progression toutefois limitée (+1,4% en en glissement annuel, à 5,3 Mds USD) et un poids moindre dans les exportations turques (6,4%, contre 6,9% en 2018).

 

A l’instar des principaux pays fournisseurs de la Turquie, les principaux postes d’importations sont en recul au 1er semestre 2019, à l’exception notoire du premier d’entre eux : les « combustibles minéraux, huiles minérales et produits de leur distillation » progressent ainsi de 1,9% en en glissement annuel pour représenter 21 Mds USD. Ce poste, associé aux « machines, appareils et engins mécaniques, réacteurs nucléaires, chaudières » (-26,6% en en glissement annuel, à 10,3 Mds USD), représente à lui seul, comme en 2018 près du tiers des importations turques au 1er semestre 2019. Le poste « fonte, fer et acier », malgré un recul de près de 30%, demeure le troisième poste d’importations (à 7,2 Mds USD), place obtenue en 2017. Hormis les combustibles minéraux, le poste affichant la plus grande résilience au 1er semestre 2019 est celui des « produits pharmaceutiques » (-5,2% en en glissement annuel, à 2,3 Mds USD).

 

 

Sources : Service Economique de l’Ambassade de France & Türkstat

 

Pour en savoir plus : http://www.turkstat.gov.tr/PreHaberBultenleri.do?id=30658 

 

Traduction : Chambre

 

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