Notre regard sur ...

Rapport du FMI sur la situation macroéconomique de la Turquie

Dans le cadre de son activité de surveillance macroéconomique, le FMI a réalisé son rapport annuel relatif à la Turquie. Ce rapport vise à évaluer les développements économiques et financiers du pays et jauge les questions de politique économique et financière du gouvernement et de la Banque centrale. 

Le rapport estime que la croissance de l’économie turque est résiliente aux chocs extérieurs et est principalement tirée par la demande intérieure. La hausse de 30% du salaire minimum et la politique monétaire accommodante devraient continuer à stimuler la demande en 2016, avec un taux de croissance du PIB qui devrait se maintenir autour de 4% sur cette année. La Banque centrale notamment, en maintenant des taux d’intérêt inchangés, proroge la normalisation du cadre monétaire et puise dans ses réserves de change afin de compenser les pressions exercées sur la livre turque. L’inflation devrait de fait largement dépasser la cible de 5%. Des mesures ont été prises afin de limiter l’expansion du crédit à la consommation ; mais devraient toutefois être amoindries d’ici le mois d’avril. Le déficit du compte-courant diminue grâce à la baisse des prix du pétrole. La Turquie reste néanmoins dans une position fragile puisqu’elle est très dépendante vis-à-vis des financements internationaux. Le gouvernement a lancé un programme de réformes visant à augmenter la croissance potentielle et à réduire les vulnérabilités externes à moyen-terme. 

Le FMI souligne le poids conséquent de la consommation intérieure pour la croissance économique de la Turquie et relève la dépendance forte du pays aux financements étrangers. Cette situation rend le pays particulièrement vulnérable aux chocs extérieurs. Dès lors, le FMI préconise dans son rapport de mener des réformes structurelles afin de : stimuler la hausse de l’épargne nationale, qui est trop faible pour soutenir les investissements nationaux ; réformer le marché du travail dans un contexte de hausse continue des coûts salariaux, d’une productivité stagnante et d’un taux d’emploi faible, surtout pour les femmes. En parallèle de ces réformes structurelles, le FMI recommande de contenir l’expansion de la demande intérieure, via un resserrement de la politique fiscale d’ici 2018, afin de stimuler la hausse de l’épargne nationale. Enfin, le FMI préconise la normalisation du cadre de politique monétaire, ce afin de permettre à la Banque centrale de reconstituer ses réserves de change. 

Enfin, le rapport du FMI salue les initiatives prises par la Turquie en faveur de l’intégration de populations de réfugiés. Les travaux entrepris relatifs à l’établissement d’un permis de travail constituent une étape importante.

Pour en savoir plus : http://www.imf.org/external/np/ms/2016/020216.htm

Source : Service Economique de l’Ambassade de France

Partager cette page Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur Linkedin
Fermer

Les Nouvelles de la Chambre