Poursuite des réformes économiques en Turquie

 

Suite à l’annonce récente de l’agence Moody’s abaissant la note de crédit de la Turquie à la catégorie « non-investment grade », les représentants du gouvernement turc se sont exprimés au sujet des données macroéconomiques de la Turquie et ont abordé les questions soulevées par l’agence.

Selon le vice-Premier ministre, Mehmet Şimşek, la Turquie poursuit ses efforts visant à mettre œuvre ses réformes économiques structurelles et à maintenir sa discipline fiscale. Il a souligné que l’accélération des réformes économiques structurelles dans le respect de la discipline fiscale - objectifs déjà inscrits dans le programme du gouvernement - constituerait la meilleure réponse aux agences de notation. Le Premier ministre a également souligné que les fondamentaux de l’économie turque demeurent assez solides. Entre autres, l’économie du pays a enregistré une croissance de 5,2 pour cent après la période de crise financière mondiale malgré les chocs nationaux et internationaux. De même, il a évoqué la dernière mise aux enchères du Trésor qui a enregistré des demandes supérieures aux prévisions, grâce à un taux d’intérêt moins élevé. M. Mehmet Şimşek a insisté sur le fait que les réformes s’accélèreront pour permettre au pays d’atteindre ses objectifs.

Par ailleurs, le vice-Premier ministre, Nurettin Canikli, a affirmé que les indicateurs ont montré que les récentes baisses de note n’ont eu aucun impact sur l’économie turque. En outre, « certains observateurs ont pensé que la Turquie traverserait une période difficile après la baisse de note. Toutefois, nous nous sommes assurés que cela ne se produit pas, étant donné que nos évaluations sont purement économiques et ne sont absolument pas fondées sur des motivations politiques », a-t-il ajouté. M. Nurettin Canikli poursuit ses propos en affirmant que la Turquie a enregistré une entrée nette de capitaux s’élevant à 900 millions de dollars US au cours du mois d’août. En plus, 250 à 300 millions de dollars US sont déjà attendus pour le mois de septembre. « Si les entrées nettes de capitaux demeurent sur la bonne voie malgré le choc aussi terrible que celui subit après la tentative de coup d’État du 15 juillet dernier, nous devrions tous admettre qu’il est très peu probable qu’elles soient affectées par la baisse de note attribuée par Moody’s », a-t-il ajouté.

Toujours en guise de réponse aux notes de crédit, le ministre des Finances, Naci Ağbal, a déclaré que la Turquie relève déjà certains défis soulignés par Moody’s, notamment ceux relatifs aux réformes structurelles et à l’amélioration de la qualité des institutions du pays. Lors d’une interview, il a indiqué que les inquiétudes de Moody's sur l’État de droit, ainsi que sur les risques d’un ralentissement de l’économie ne sont pas raisonnables, étant donné que le gouvernement turc, de même que toutes ses institutions, ont pris les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre et renforcer davantage la démocratie.

 

 

Source : Agence Anadolu

 

 

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